Joe Chebonkeng aborde les défis réglementaires du Cnc Face à la Croissance de la Propagande Médiatique

Par Yerima Kini Nsom

Le Présidentbdu Cnc‚ Joe Chebokeng Kalabubse


Dans une interview exclusive franc avec Africa Excellence Magazine, Joe Chebonkeng Kalabubse, président du Conseil National de la Communication (Cnc), a dévoilé une tendance troublante dans le paysage médiatique du pays. Il a affirmé qu’un segment de la presse est devenu un outil de propagande politique, ce qui soulève des préoccupations importantes concernant l’éthique et l’intégrité du journalisme au Cameroun.

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Kalabubse, un journaliste chevronné et régulateur des médias, a souligné que la distinction autrefois claire entre le journalisme informatif et la messagerie politiquement motivée a floue, conduisant à ce qu’il a décrit comme un phénomène de “presse libertaire”. Cette transition a posé des défis réglementaires pour le Cnc alors qu’elle s’efforce de respecter les normes journalistiques dans un environnement médiatique en évolution.

“Certains organes des médias sont passés d’être normalement informatifs à devenir des outils de propagande pour les politiciens ou les partis politiques”, a déclaré Kalabubse. Ce changement est souvent exacerbé par l’essor du journalisme citoyen et des médias sociaux, où la diffusion non réglementée de l’information devient répandue et l’éthique professionnelle est souvent ignorée.

Le Cnc a fait face à des défis réglementaires croissants à mesure que le paysage du journalisme se transforme. L’avènement des médias sociaux et de la technologie a accordé à toute personne possédant un smartphone la possibilité de publier du contenu sans aucune formation professionnelle ou une considération éthique, compliquant la mission de la Cnc de maintenir l’intégrité journalistique.

Alors que beaucoup discutent de l’état de la liberté de la presse au Cameroun, Kalabubse maintient la position que le pays a obtenu une mesure de la liberté de la presse, soulignant que les journalistes peuvent publier sans censure antérieure. Il a expliqué que la principale préoccupation devrait être la responsabilité qui vient avec cette liberté, déclarant: «Vous êtes libre de publier, mais vous avez une responsabilité sociale.» Cette affirmation implique que les journalistes doivent opérer dans les limites de l’éthique et de la responsabilité pour éviter de faire face aux sanctions du Conseil.

Pourtant, les critiques se sont demandé si la vraie liberté de la presse existe dans un contexte où des lois comme la diffamation criminelle et la législation antiterroriste imposent des restrictions importantes. Kalabubse a contré ces arguments, affirmant que le rôle du conseil est de guider plutôt que d’étouffer la liberté d’expression. “Nous ne punissons pas systématiquement”, a-t-il fait remarquer, indiquant que la Cnc émet souvent des avertissements et des rappels avant d’imposer des sanctions à moins de violations flagrantes.

Au cours de l’entretien, il a reconnu les problèmes omniprésents du discours de haine et de la désinformation qui s’intensifieront pendant les périodes électorales. Kalabubse a indiqué que le conseil était préparé pour les prochaines élections présidentielles et s’est engagé à s’assurer que les organes médiatiques fonctionnent de manière responsable. «Nous avons déjà commencé à être très grave pour les personnes qui deviennent incontrôlables», a-t-il réitéré, renforçant la volonté de la Cnc pour contrer les récits nuisibles et assurer un processus électoral équitable.

À la fin, Kalabubse a noté que de nombreux professionnels des médias sont confrontés à des défis tels que des conditions de travail inadéquates et des salaires irréguliers. Il a souligné la nécessité pour les propriétaires de médias de résoudre ces problèmes, car ils ont un impact direct sur la qualité du journalisme produit. Malgré ces difficultés, la Cnc reste dédiée à renforcer les fondements éthiques du journalisme au Cameroun.

Les critiques ont accusé la Cnc de préjugés et d’être une marionnette du gouvernement, à laquelle Kalabubse a abordé directement. Il a reconnu que bien que certains puissent percevoir les actions du Conseil comme punitives, l’objectif primordial est de maintenir une norme d’excellence en journalisme qui adhère aux valeurs sociétales et favorise la démocratie. En favorisant un environnement réglementaire, il pense que le Conseil profite finalement à la profession dans son ensemble.

Pour l’avenir, Kalabubse partage sa vision de lancer une unité de vérification des faits pour aider davantage les médias et les citoyens à discerner des informations crédibles, en particulier vitales étant donné la prévalence croissante de la désinformation. Cette initiative s’aligne sur son engagement à nourrir une presse responsable et responsable qui joue un rôle constructif dans la cohésion sociétale.

Alors que le paysage du journalisme continue d’évoluer, Chebonkeng Kalabubse se tient à la tête de la CCN, naviguant dans la complexité des médias modernes tout en plaidantpour le professionnalisme et les normes éthiques. Ses idées révèlent non seulement les défis rencontrés par le Conseil, mais aussi son approche proactive pour favoriser une presse robuste et responsable au Cameroun au milieu de préoccupations croissantes de propagande et de désinformation.

Alors que la nation se prépare pour la saison électorale, le rôle de la presse sera sans aucun doute examiné et avec la gestion de Kalabubse, la Cnc vise à garantir que le journalisme reste un pilier de la démocratie plutôt que pour un véhicule de division.

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